Dans la pratique

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Mais voilà...

Vous vous doutez bien que dans la pratique, ça va être un peu plus compliqué, du moins dans le cas le plus général, encore actuellement, où le dégroupage n'est pas généralisé.

D'abord, depuis le temps que l'on parle du dégroupage, ce serait peut être une bonne chose d'expliquer un peu en quoi ça consiste.

Vous l'avez compris, la boucle locale appartient à France Télécom. Les centres de raccordement aussi. Ces centres de raccordement sont souvent situés dans des locaux exigus, où il est difficile de laisser de la place à des opérateurs alternatifs. Pourtant, le dégroupage doit en passer par là.

Pour dégrouper une ligne, il faut qu'un ou plusieurs opérateurs alternatifs puissent installer leurs propres équipements dans le centre, et y connecter directement les lignes de leurs abonnés. France Télécom se contente de louer la ligne entre le centre et le client.

Lorsque ceci n'est pas fait, peut importe la raison, il faut trouver une autre solution pour que des opérateurs alternatifs puissent tout de même proposer des abonnements ADSL.

Les offres France Télécom

L'option 5

France Télécom assure la totalité du transport entre l'abonné et le réseau du FAI. Nous verrons plus en détails cette possibilité un peu plus loin, c'est encore à l'heure où ces lignes sont écrites, la solution la plus courante.

L'option 3

Un peu plus compliquée, C'est France Télécom qui gère le transport de l'information sur la boucle locale, puis, un transporteur tiers achemine les données entre le réseau du FAI et le centre de raccordement (pour aller vite). Très peu utilisée dans la pratique, et finalement très proche techniquement de l'option 5.

L'option 1

C'est celle dont on parle le plus actuellement, il s'agit du dégroupage. Dans ce cas, France Télécom se contente de louer l'accès à la boucle locale aux FAIs. Les fournisseurs sont donc maîtres de la qualité de leur prestation. Ils ne sont dépendants que de la qualité physique de la boucle locale.

Le "vrai" schéma

Nous allons donc détailler le cas de l'option 5, qui est à très peu de choses près le même que celui de l'option 3. L'option 1 se rapproche beaucoup du schéma simplifié, vu plus haut, éventuellement encore plus simplifié, puisque la couche ppp a éventuellement disparu.

Dans le cas de la collecte IP/ADSL (option 5), c'est à dire le cas où FT prend totalement en charge l'acheminement des données depuis l'abonné jusqu'au FAI, tout ce qui est situé entre le modem de l'abonné et l'EAS (routeur assurant l'interconnexion avec le réseau du FAI) est géré par France Télécom.

Le principe

Permettre la mise en place d'un lien PPP entre l'utilisateur (abonné ADSL) et le serveur d'accès de son FAI à travers le réseau France Télécom.

Ce lien PPP va être supporté par le résau ATM entre le modem de l'utilisateur et le BAS, puis par un tunnel L2TP (VPN) entre le BAS et le serveur du FAI. Cette méthode, à propri compliquée, va permettre à plusieurs FAI de proposer leurs services aux abonnés à une ligne fixe FT. En effet, il est possible de créer dans le réseau IP de FT autant de VPN qu'il sera nécessaire pour connecter les utilisateurs à leur FAI respectif.

La collecte ADSL a pour but de fournir la structure matérielle nécessaire à l'établissement du tunnel L2TP entre le BAS et les équipements du FAI concerné.

Quoi de plus ici ?

Toute la partie "Collecte IP/ADSL". Cette partie a pour objet de créer un tunnel VPN (Virtual Private Network) entre le BAS et le réseau du FAI et de faire passer dans ce tunnel le lien PPP qui relie le client à son fournisseur. Pratiquement, ça permet d'utiliser le réseau IP France Télécom pour relier le BAS aux installations du FAI, qui peuvent être distantes, comme si elles étaient directement raccordées au BAS.

Autrement dit :

L'EAS est un routeur fourni par France Télécom, qui permet d'interconnecter le réseau IP FT à celui du fournisseur.

Comme vous le voyez, c'est plus compliqué, mais ça ne change strictement rien au fonctionnement de la connexion, à partir de la couche IP.

Et l'option 3 ?

C'est à peu près la même chose, à part que le réseau du transporteur n'est pas celui de France Télécom, mais celui d'un opérateur alternatif. Comme cette option est très peu rentable pour ledit opérateur alternatif, elle est très peu utilisée, sauf si éventuellement le transporteur est aussi FAI.


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